Difficile d’expliquer l’analyse comportementale sans poser son postulat de base : à contexte similaire, comportement similaire. Dit autrement, tout être humain fait preuve d’une très grande cohérence au fil du temps. C’est ce que nous appelons les “schémas comportementaux”. Ces derniers ont de nombreuses origines, tels que nos rigidités (émotionnelles, grégaires, cognitives), nos motivations intrinsèques / extrinsèques, nos éventuels neuro-atypismes, notre structure de croyances, nos valeurs, etc. La capacité à s'éloigner de ces schémas comportementaux est fonction de l'étendue de l'agilité cognitive et émotionnelle dont nous pouvons faire preuve. En outre, plus le stress est important, plus nous sommes proches de nos rigidités.
Mettre les collaborateurs en condition de réussite
Appréhender les schémas comportementaux d'une personne en milieu professionnel permet d'évaluer ce qu'on peut "raisonnablement" attendre d'une personne, ce qu’on peut lui demander, et la manière d’interagir au mieux avec elle. Toute tentative d'amener une personne trop loin de son point d’équilibre, de son homéostasie, est risquée et souvent douloureuse pour toutes les parties.
Toute organisation qui maîtrise vraiment la culture dans laquelle elle performe peut améliorer les chances de succès en favorisant le développement des comportements gagnants. C’est à ce niveau-là qu’intervient l’analyse comportementale : identifier les réflexes des êtres humains et les situations dans lesquelles ils performent (ou au contraire dans lesquelles ils se démotivent), anticiper les conflits et favoriser les sources de motivations individuelles.
L’analyse comportementale, un audit au plus proche des faits et du verbatim
Comment prévoir les comportements ? Comment l’analyse comportementale s’applique-t-elle ? Suivant ce que l’on cherche à confirmer ou à infirmer, l’objectif est de comprendre le système en questionnant les comportements passés, ceux les plus récents, la nature des interactions et celle des réactions.
Il s’agit de recueillir de la manière la plus factuelle et spécifique possible les faits, les gestes, les paroles, et de dépasser les postures sociales, les discours de surface et les formules toutes faites. Les histoires que les gens racontent (et se racontent) sont de ce point de vue sans intérêt. ARCOM a donc développé sa propre technique de questionnement pour conduire cet audit de la manière la plus éthique possible. Le détachement et le non-jugement sont au cœur de la réussite de l’analyse comportementale selon ARCOM, pour qui “rien n’est normal, tout est logique”.
Une grille de lecture multidisciplinaire
Une fois les informations recueillies, l’enjeu est de les analyser le plus finement possible. L’analyse comportementale s’appuie notamment sur de nombreuses approches scientifiques (neuroscience cognitive et affective, psychologie, psychopathologie, victimologie…) et des grilles de lecture comme l’Approche Neuro-Cognitive (ANC), l’Analyse Transactionnelle et l’Analyse Systémique. En utilisant ces grilles de lecture, l’analyste peut approximer la texture comportementale d’une personne et la manière de la faire évoluer.
Ces grilles de lecture sont aujourd’hui très fines, avec un taux de réussite important dans la résolution des enjeux humains. La traduction des comportements observés permet notamment à une entreprise d’améliorer ses recrutements, de débloquer des situations démotivantes et de faire monter en compétence ses managers à haut potentiel. In fine, il s’agit de comprendre rapidement les comportements humains en milieu professionnel et d’identifier les signaux faibles que l’entreprise ne peut déceler toute seule.
Au quotidien, l’analyse comportementale permet donc de dépassionner les conflits, d’adapter les objectifs et les attentes professionnels aux profils, au potentiel et aux limites de chacun. En un sens, elle permet aux individus, et particulièrement aux managers, d’agir sur l’humain en toute connaissance de cause (dans le respect de l'homéostasie de chacun) pour créer des situations de réussite propices à la croissance et à la performance de l’entreprise.